Autoroutes, axes routiers, monorails, TGV : Les outils ne manquent pas au miracle de la métamorphose du secteur des transports

Dr Nesrine Choucri Lundi 14 Décembre 2020-10:12:30 Chronique et Analyse
Autoroutes, axes routiers, monorails, TGV : Les outils ne manquent pas au miracle de la métamorphose du secteur des transports
Autoroutes, axes routiers, monorails, TGV : Les outils ne manquent pas au miracle de la métamorphose du secteur des transports

Il est vrai que le Président Abdel Fattah Al-Sissi ne dispose pas d’une baguette magique pour régler des problèmes accumulés depuis des décennies, toutefois, il est animé d’une volonté de fer pour changer la carte de l’Egypte. Face aux obstacles et aux handicaps, le Chef de l’Etat ne cède jamais. Il est prêt à tout pour réaliser ses objectifs et ses rêves qui peuvent être résumés en un seul mot : développer l’Egypte et la transformer en un pays fort, robuste et puissant. Pour ce faire, il n’a épargné aucun effort. Or, un pays puissant est surtout un Etat indépendant économiquement et apte à attirer les investisseurs. Qui dit économie, dit obligatoirement autoroutes. Il y a une dizaine d’années, l’Egypte souffrait d’absence d’un réseau d’autoroutes développé. Des efforts titanesques ont été déployés au cours des dernières années pour retracer une nouvelle carte de l’Egypte, celle d’un pays moderne.

 

 

 

Pendant près de trois décennies, les autoroutes en Egypte étaient laissées à l’abandon. Aucun changement réel, ni développement palpable. Des réparations ou des aménagements très limités étaient faits de temps à autre. Aucun mégaprojet pour retracer les cartes des autoroutes et relier les artères routières. Face à ce constat et aux plaintes des hommes d’affaires qui cherchent une meilleure connectivité entre les villes, le Président Al-Sissi a décidé d’entreprendre un projet titanesque : aménagement d’autoroutes, construction de ponts, prolongement des lignes de métro, création de lignes de monorail, établissement de trains modernes et rapides. Autant de projets qu’on croyait irréalisables ! Dans la conscience populaire égyptienne, quand on entend parler de projets, il faut parfois attendre de longues années, voire même des décennies avant de voir un projet se concrétiser. Sous le Président Al-Sissi, il suffit d’annoncer le projet pour qu’il soit exécuté. En tout cas, les chiffres confirment ces exploits : le portail du journal Al-Akhbar a publié récemment un rapport détaillé sur l’aménagement des autoroutes en Egypte durant la dernière période. Il faut reconnaître que l’Autorité des autoroutes et des ponts, relevant du ministère des Transports, a réussi à réaliser l’équation difficile laquelle est de réaliser des projets titanesques pour la première fois dans l’histoire d’Egypte. Parmi ces projets, on peut citer les différents réseaux d’autoroutes et les ponts, soit une longueur de 7000 km. Ainsi, nous vous proposons les exploits de cette Autorité au cours des six dernières années sous le Président Al-Sissi : - Aménagement du projet national des autoroutes d’une longueur de 7000 km pour un coût de 175 milliards de LE. La longueur de la première phase et de la deuxième phase des autoroutes est de 4.500 km. Parmi les autoroutes les plus importantes, figurent « Wadi-Al-Natroune / Al-Alameine » d’une longueur de 135 km, et la Haute-Egypte/ Mer Rouge (Sohag / Safaga) d’une longueur de 180 km, plus l’axe de Choubrah. N’oublions pas également l’autoroute de Banha, d’une longueur de 40 km et le périphérique régional d’une longueur de 90 km, l’autoroute Al-Jalala d’une longueur de 82 km, ainsi que l’autoroute Farafra / Aïn Dala. La troisième phase de ces autoroutes se poursuit et devrait atteindre 1.300 km. Il est également prévu d’exécuter 1.200 autres km dès que la troisième phase prendra fin. Ainsi, le réseau d’autoroutes devrait atteindre 30,5 mille km, alors qu’en juin 2014, il était de 23,5 mille km. En même temps, ladite Autorité planifie de créer 21 axes (incluant des ponts) sur le Nil pour un coût total de 30 milliards de LE. A noter que le nombre d’axes déjà exécutés depuis 2014 est de 7, lesquels sont Talkha, Banha, Al-Khatatba, Tahyia Misr, Rod Al-Farag, Banni Mazar, Tama et Guérga). Huit axes sont actuellement exécutés lesquels sont : Helwan, Adly Mansour, Samalout, Qawos, Qalabcha, Dayroute, Drawa, Badil Khazan Assouan. Il est prévu de créer 6 nouveaux axes sur le Nil à Chabrakhite, Samanoud, Amrous, Al-Fachen, Manfalout, Abou Tig. Bilan : l’Egypte s’est vu doter en un temps record de 59 axesponts sur le Nil, alors qu’avant 2014, ils étaient uniquement au nombre de 38, comme le confirme, le portail du journal d’Al-Akhbar. L’Autorité des autoroutes et des ponts a également commencé la réalisation de 600 ponts et tunnels autour des voies ferrées et à l’intersection des autoroutes principales pour un coût de 85 milliards de LE. Parmi les ponts les plus importants qui ont été construits autour des voies ferrées, nous pouvons citer le pont de Sandoub, Damanhour, Al-Tawfikiah, Qows, Al-Kalabiya, Aga, Dahchour, Wadi Hagoul. Ces réseaux d’autoroutes ont permis de réaménager l’infrastructure égyptienne, ce qui était totalement indispensable pour booster l’économie et créer une nouvelle carte d’investissements qui engloberait aussi bien la province que la capitale. Il y a une autre facette liée à ces projets qu’on oublie souvent : créer des opportunités d’emploi pour les jeunes. Ainsi, même en temps de crise économique pendant la pandémie du coronavirus, des projets sont établis. Par conséquent, le marché de l’emploi n’a pas été fortement touché. En tout cas, des rapports élaborés par des organismes internationaux ont dévoilé que les mégaprojets réalisés dans le secteur des infrastructures - notamment au niveau des autoroutes et de l’électricité - devraient être calqués par les autres pays africains qui souhaitent booster le commerce et l’économie, comme le souligne le site d’informations www.youm7.com. Les mêmes rapports avaient d’ailleurs conseillé aux pays africains de développer les terminaux frontaliers et les autoroutes reliant les pays. Lesdits rapports ont également rendu hommage au Président Al-Sissi qui a cherché durant la présidence égyptienne de l’Union africaine à donner vie au projet d’autoroute Le Caire - Cap Town. Un projet ambitieux qui vise à relier l’Afrique du Nord à l’Afrique australe et qui pourrait réaliser un véritable élan sur les plans économique, commercial et industriel. Il est bien clair que l’Egypte - sous le Président Al-Sissi - a réussi à réaliser un véritable miracle dans l’aménagement d’autoroutes. Jusque-là ce qui a été réalisé depuis 2014 constitue un exploit hors pair. Un petit bilan suffit de bien voir les faits : 7000 km d’autoroutes d’un coût de 175 milliards de LE, 21 nouveaux axes sur le Nil pour un coût de 30 milliards de LE. Ces projets ne s’arrêtent pas là : le Chef de l’Etat a donné des directives pour parachever d’autres projets non-achevés et entamés de nouveaux. Un travail qui se fait d’arrache-pied puisqu’Al-Sissi veille à suivre les moindres détails de son application. Pendant la plupart des week-ends, on voit que le Président inspecte l’état d’avancement des travaux et la réalisation des projets sur certains sites et chantiers des projets de modernisation du réseau d’autoroutes au Caire et à Guiza. Il instruit régulièrement d’élargir au maximum les autoroutes en vue de réaliser la fluidité du trafic et pour assimiler dans l’avenir l’augmentation de la circulation des citoyens. En plus des nouvelles autoroutes, des travaux de maintenance sont effectués pour améliorer 5000 km du réseau actuel pour un coût de 15 milliards dont les autoroutes les plus importantes sont : (Sohag / Qéna désertique, Mahallah / Kafr Al-Cheikh, Tanta/ Kafr Al-Cheikh, Taba / Noweiba, Damiette/ Kafr Al-Batigh, Al-Kafouri / Borg Al-arab, Sidi Krir/ l’aéroport Borg Al-Arab, Banha/ Mansoura). A noter que le ministère du Plan et du Développement économique joue un rôle viscéral dans le processus de réalisation de ces projets, selon le sitewww.youm7.com. C’est pourquoi, ledit ministère a approuvé de soutenir le plan du ministère des Transports : « L’Autorité des autoroutes et des ponts » pour l’exercice 2020/2021. Ledit plan coûterait à l’Etat un milliard de LE pour poursuivre le projet de développement du périphérique et le réaliser à temps comme prévu. En effet, le ministère des Transports œuvre à réaliser ces projets au plus vite en vue de mettre en application les directives des plus hautes autorités. Le Président avait appelé à exécuter l’aménagement des autoroutes au plus vite de sorte à réduire les problèmes de trafic dans les rues du Caire, notamment les rues internes. Au début de ce mois de décembre 2020, le ministère du Plan et du Développement économique a fait savoir que le secteur des transports jouit d’investissements estimés à quelque 119,7 milliards de LE dans le budget de 2020- 2021, soulignant que l’objectif est d’augmenter la croissance dans ce secteur de sorte à atteindre 4,2% l’an prochain, selon www.Youm7.com En plus, le ministère du Plan a ratifié une rallonge budgétaire d’environ 100 millions de LE pour restaurer l’autoroute Aswan/ Al-Alaki, qui fait 150 km et dont la maintenance coûterait aux alentours de 560 millions de LE. Ce n’est pas tout : le gouvernement a également mis en place des plans de modernisation des transports en commun comme le métro, ou de réalisation de nouvelles lignes, ou encore la mise en place du nouveau monorail qui devrait relier la cité du 6 Octobre à la nouvelle capitale administrative. C’est dans ce contexte que le ministre des Transports, Kamel Al-Wazir, son homologue français Jean-Baptiste Djebbari et l’ambassadeur de France en Egypte, Stéphane Romatet, ont assisté récemment à la signature de la convention exécutive liée au prêt de l’Agence française de développement (AFD). Aux termes de la convention, un prêt de 50 millions d’euros sera consacré par l’AFD pour la rénovation de la ligne 1 du Métro du Caire. L’accord a été signé par le président de l’Autorité de gestion du Métro, Essam Wali, le directeur de l’AFD, Fabio Grazi et l’ambassadeur de France au Caire, Stéphane Romatet, selon la page officielle du Conseil des ministres. En effet, le ministre des Transports met l’accent de manière continue sur l’intérêt accordé par l’Etat au développement des chemins de fer, du métro et des ports maritimes. Ainsi, a-t-il fait de récentes déclarations au sujet du train électrique qui devrait lier la cité d’Al-Salam à la nouvelle capitale administrative et la Cité du Dix Ramadan. La ligne commencerait par un fonctionnement expérimental avant d’entrer officiellement en fonction. Elle est d’une longueur de 90 km. D’autres projets géants dont le monorail de la nouvelle capitale administrative, celui de la cité du Six Octobre et le TGV Al-Alamein-Al-Sokhna sont en cours d’exécution. A noter que l’Etat planifie également de construire une usine de fabrication de trains dans la zone Est de PortSaïd. Bref, l’Egypte se montre très ambitieuse en matière de transports et d’autoroutes et veut par tous les moyens réussir à se relier avec son voisinage africain et arabe : le ministre des Transports, Kamel Al-Wazir, a tenu une réunion par visioconférence au mois d’octobre avec le ministre soudanais des Transports et de l’Infrastructure Hachim Ben Ouf, réunion au cours de laquelle un mémorandum de coopération a été signé dans le domaine de la liaison ferroviaire entre les deux pays, rapporte la MENA. La réunion a porté sur les articles du mémorandum de coopération qui vise à fournir le financement nécessaire pour l’étude de faisabilité économique, sociale et écologique du projet de liaison ferroviaire entre les deux pays, dont la première phase s’étend d’Assouan jusqu’au sud de Wadi Halfa. Ce financement sera assuré à travers la coordination entre l’Egypte, le Soudan et le Fonds koweitien pour le développement économique. Les deux ministres ont aussi examiné plusieurs autres questions relatives entre autres à la route terrestre entre l’Egypte et le Tchad passant par le Soudan pour devenir le portail commercial entre les deux pays d’une part et le Tchad et les pays d’Afrique de l’Ouest, de l’autre. Les deux responsables ont également évoqué la coopération en ce qui concerne la route Le Caire/Le Soudan/ Cape Town, passant par neuf pays africains. Tous ces projets sont aptes à transformer la vie en Egypte et à booster totalement l’économie. Des pages de journaux ne suffiraient pas pour les recenser, bien sûr. Le Président aspire à ce que ces axes routiers deviennent d’importantes « artères de développement » et pas uniquement un réseau servant la circulation des personnes et des biens. Il est certain que dans les années à venir, les Egyptiens pourront ainsi se déplacer avec plus de facilité et de fluidité.

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